FJ - Remise en question avec Jack (2021)
- Une femme (presque) ordinaire
- 30 oct. 2021
- 3 min de lecture
Et si tout cela n'avait jamais existé ? Et si mon comportement s'était laissé guider par le pouvoir de l'auto-suggestion lié à toutes ces informations autour du concept de "FJ" ? Oui, c'est également une possibilité, et donc une vérité potentielle. Au milieu de cette avalanche d'informations, de conseils et de recommandations en tous genres, il y a de quoi abandonner et brandir le drapeau blanc.
STOP ! Peu importe qu'il revienne (d'ailleurs, je ne le souhaite vraiment pas), peu importe qu'il suive son propre chemin et que nous ayons mille retrouvailles. Ce n'est ni mon but ni un rêve, mais simplement une douce allégorie qui m'a animée un temps. Puis vient un autre moment, celui où la réalité efface les leurs, les mythes et les espoirs. C'est le moment du constat. Ancrez dans la matière, la situation est ce qu'elle est, et malgré tout ce que l'on pourrait dire, et tout ce que l'on a pu espérer, cela nous convient, tant mieux. Si cela ne nous convient pas, alors il faut bouger pour la changer. Pour ma part, la situation me convient, ou plutôt, l'absence de situation. Je ne suis plus aveuglée et amoureuse. Je n'attends rien. Heureusement, car lui non plus n'a rien à offrir, à part quelques SMS maladroits pour maintenir le lien ou partager son désir. Le premier ne me fait ni chaud ni froid, le second me répugne.
Alors, je m'en moque. Je bloque mon esprit pour qu'il n'aille pas explorer de nouvelles théories complotistes et manipulateurs qui ne feraient que me blesser davantage, un ego déjà fragile. Je reste sur mes positions. Et sur les faits. Et quand il me dégoûte, c'est un fait. J'accepte la possibilité d'avoir été sa distraction (pour ne pas dire son jouet) pendant trois ans, car c'est ce qu'il montre. À ce moment-là, ce que je ressens ou pense ressentir à l'intérieur de moi, nous nous en fichons. Ce qui me rend faible, c'est de ne pas savoir si j'ai raison ou tort. C'est de ne pas savoir à quel point il se moque (ou non) de moi pour atteindre ses objectifs. Je suis toujours partagée. Je pourrais lui poser directement la question, mais sa réponse serait qu'il n'y a pas de problème et que "je le sais car je ressens la même chose". D'ailleurs, je remercie cette réponse de commercial, car elle m'a permis de réaliser que peu importe ce qu'il pensait réellement, cela n'était clairement pas comme moi. Je rejette ce concept de "flammes jumelles" et toutes ces vidéos qui, depuis deux ans, portent toujours le même titre : "il va revenir, soyez patients". Ma vérité, celle que je peux affirmer avec certitude, est simplement une trahison, où je n'aurais jamais su ce qu'il ressentait réellement pour moi. Au moment où mon cœur s'emballait, où je cachais mes larmes, où je passais en boucle "cette" musique, qu'éprouvait-il, lui, à ce moment-là ? À part peut-être l'envie de me satisfaire le lendemain ?
Au moment où j'ai voulu mettre fin à cette relation sans comprendre pourquoi je n'y parvenais pas, au moment où je n'arrivais pas à le quitter, après trois heures, après six heures, sans sexe, juste en parlant et refaisant le monde. Au moment où on me faisait remarquer que physiquement, vu son âge, c'était du grand n'importe quoi ? Au moment où on me demandait d'expliquer ce que j'aimais chez lui, alors que ces mêmes personnes savaient que physiquement et mentalement, ça ne collait pas. Où était-il, lui ? À quoi pensait-il ?
Et si tout simplement, j'étais tombée amoureuse d'un homme qui ne l'était pas, mais qui jouait de la situation pour parvenir à ses fins ? Eh bien oui, c'est ça ! Pas de flammes jumelles ni d'autres concepts insignifiants. Juste une femme qui, pour la première fois de sa vie, a dit "je t'aime" avec son cœur alors que sa vie ressemblait à une grappe de raisin après une canicule.
Oui, vous allez dire que je me suis emballée, et vous avez parfaitement raison. Mais c'était avec mon cœur. Je ne savais même pas que j'en avais un, je ne savais même pas que je pouvais ressentir des émotions ! Je ne les avais pas oubliées, non, non. Je ne les connaissais pas, ces émotions. J'ai toujours fait semblant. Je ne sais pas comment les exprimer, ni dans la forme ni dans le fond.
Je lui ai dit "Je t'aime", tout simplement, sans réfléchir. J'ai laissé parler mon cœur, lui qui était muet ou à qui l'on avait demandé de rester silencieux. Pour la première fois depuis que j'ai appris à marcher, j'ai osé être moi.
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