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(23/08/2021) Mon enfant...Contrainte ou sauveur ?

  • Une femme (presque) ordinaire
  • 23 août 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 oct. 2023


L’angoisse s’est dissipée. Non mieux que ça, elle ne s’est pas manifesté. Bien au contraire. Elle s’est transformée en une bouffée d’oxygène et m’a apporté de l’apaisement et de la sécurité. Tout ce dont j’avais besoin mais tout ce que je ne pensais pas. Alors je me suis retrouvée face à lui, le cœur ouvert et vivant à écouter son récit et regretter ses pensées qui m’avaient torturées une bonne dizaine de jours déjà avant son retour. J’avais imaginé le pire mais il ne s’est pas produit. Je me suis presque retrouvée au dépourvu face à temps de joie inespérée et cet équilibre inavoué.

Il faut bien l’avouer deux jours avant les retrouvailles, je prenais conscience amérement que mon fils ne m’avait pas manqué et que cette période de liberté avait été vitale au point d’en appréhender la fin qui à mon sens, était arriver bien trop vite et allait me replonger dans un mode de vie et d’obligations que je n’étais clairement pas prête à (ré)assumer tant cela me ramenais à des contraintes, des obligations, des responsabilités et des devoirs au détriment de ma propre vie, qui elle est toujours vivante, dans une parallèle qui était devenu une douce rêverie faute de pouvoir la mettre en œuvre. Alors je n’y ai vu que du négatif : me contraingnant à tout rapprochant de mon être, faute de devoir assumer mon rôle de maman. J’allais reprendre mon rôle de« maman » à temps pleins et cette effort allait de nouveau consommer toute mon énergie, m’empéchant d’exister et d’évoluer autrement.

Alors, oui, j’angoissais et je n’étais pas préssée de « ça ». J’ai vécu cette pause de trois semaines comme un prisionnier qui tend à la liberté conditionnelle, comme un papillon qui ne vivra qu’une nuit. Jouir pleinement de ce temps, libre, sans contrainte, à moi.

Qu’ai-je réellement fait si ce n’est compter les jours qui me rapprochaient de mon enfermement. Rien. J’aurais voulu en profiter et l'user à bon escient tout en mettant en place des actions pour adoucir et anticiper le retour de mon fils. J’ai fait tout l’inverse. J’ai pensé vivre et être libre en me prouvant que je n’avais pas de contraintes… Alors je me suis couché tard, voir tôt, alors mon frigo était vide et je me nourrisait sporaidquement , alors je n’avais pas d’emploi du temps et je laissais ma vie se déroulé selon « ce qu’il se passait », alors je ne mettais pas de réveil, je délaissais mes clients, prétextant les meilleurs excuses (merci COVID) pour replanifier mes rendez-vous.

Je me sentais libre et redevable de ce comportement. La réalité est bien différente : je me mentais à moi-même pour laisser agir mon faux-self et lui donner satisfaction. Tu le mérites Adriana, Tu as beaucoup donné, profites en, Tu t’occuperas de tes problèmes plus tard, fais ce que tu veux, quand tu veux car après il ne te le sera plus permis, ne fais pas les courses, reste en pyjama, ne relance pas tes prospects, ne travaille pas, ne te couche pas tôt, bois des verres…

Quel triste constat que d’associer mon fils à une stabilité forcée que je me vois subir et que je serais incapable de m’imposer seule.


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